Texte : Patrick Seurot
Lorsque les mystères de la perle se dévoilent, alors la magie opère et un sentiment de grâce, venu du fond des âges, inonde soudain : la perle, une création divine offerte à l’homme. Nul besoin de la parfaire, juste de la parer, l’apprêter pour la rendre plus sublime encore et révéler sa nature unique...
De son origine céleste légendaire à sa naissance au paradis terrestre, la perle de culture de Tahiti est le fruit de la symbiose entre la nature et l’homme. Ce dernier va lui porter toute son attention, l’orner de bijoux aux mille feux pour révéler au monde ses éclats de couleurs puisées dans les eaux pures et limpides des atolls de Polynésie...”
Mais comment choyer cette belle océane cristalline ? Quels égards préserveront ses éclats naturels, son lustre lumineux ? Comment pérenniser la profondeur de son orient ?
CETTE NAÏADE ISSUE D’UN PHÉNOMÈNE DE BIOMINÉRALISATION, SOLLICITERA QUELQUES ATTENTIONS :
Sa composition naturelle ne supportera pas l’agression de substances artificielles : ainsi il est avisé :
de se parfumer avant de la porter ;
de ne pas tenter de la toiletter avec des savons ou lotions ou processus chimiques ;
de la retirer avant d’entrer dans un bain chloré ou mousseux...
Sa longue genèse océanique nécessitera la caresse régulière d’une étoffe douce pour la soustraire de toutes impuretés extérieures comme la poussière ou la sueur corporelle...
La matière de ses courbes délicates ne supporte pas non plus la présence à ses côtés de bijoux ou de pierres trop durs.
Sa coquetterie marine réclamera d’être portée régulièrement afin de se réhydrater au contact de la peau.
Elle souffrirait d’être enfermée trop longtemps dans un écrin, même de coton ou de laine, au risque d’assécher et fragiliser ses cristaux d’aragonite...
Cette nymphe est née dans les profondeurs des océans, mais son éclat se révèle à la lumière du jour. Aussi n’est-il pas conseillé de la maintenir dans des eaux, même pures. Elle en perdrait sa densité.
De la même façon, ses douces teintes nacrées supporteront difficilement d’être exposées sur une plage à la trop forte chaleur du soleil...
La délicatesse de son éclat sera rehaussée par l’effleurement d’un doux tissu imbibé d’huile 100 % naturelle, une ou deux fois par an. Cependant cette huile ne devra pas être composée à partir d’éléments pouvant être astringent telle que l’amande, même douce, la noisette… Optez pour quelques gouttes d’huile d’olive.
Considérez que la perle de culture de Tahiti, cette gemme océane, n’est jamais vraiment « vivante » ni « morte ». Mais grâce à vos petites attentions, elle aura la chance de pouvoir pérenniser sa brillance sans jamais se ternir.